Date de creation : 01 Janvier 2007
Numero et date d'autorisation : - 01 Janvier 2007
Bagyéli's Cultural and Development Association en abrégé BACUDA est une Organisation Communautaire de Base œuvrant en milieu rural et se préoccupant essentiellement du bien-être des peuples autochtones Bagyeli qui vivent dans le département de l'Océan, région du Sud au Cameroun.
BACUDA soutient l'auto-promotion des Bagyéli est des Bakola (communauté de peuples autochtones apparentée) en matière d'agriculture, d'éducation et de protection de l'environnement ; promeut des actions de lutte contre toutes les formes de discrimination qui affectent différents aspects de la vie des populations, le plaidoyer pour la participation effective des populations Bagyéli dans le processus de prise de décisions relative à l'accès et la gestion des ressources naturelles.
Composé d'un conseil d'administration, d'une Assemblée Générale, d'un Bureau exécutif, et d'une commission chargée des projets, l'organisation créée en 2007 et légalisée en 2011, est dirigée par une femme membre de la communauté Bagyéli.
A travers ses activités initiées propres ou en tant que prestataire pour d'autres organisations non-gouvernementales ou du secteur privé, BACUDA couvre 08 communes de la Région du Sud. Pour atteindre le maximum de personnes au sein de la communauté cible, BACUDA relaie ces messages d'information, de sensibilisation à travers la radio communautaire Nkuli Makéli qui cible spécifiquement les Bagyeli.
Les Bagyeli de la Lokoundje sont coincés entre le Parc National de Campo Ma'an et des grandes plantations appartenant aux sociétés multinationales, et n'ont plus accès aux forêts où se pratiquent la chasse, la cueillette, la pêche, la récolte du miel, des ignames sauvages ainsi que de nombreux produits de la pharmacopée. Les hommes à cause du désœuvrement se sont tournés vers l'alcoolisme et préfèrent offrir leur main d'œuvre en contrepartie de vivres donnés par leurs voisins sédentaires bantous.
Afin d'aider les Bagyeli à trouver des moyens de survie dans les minces espaces forestiers auxquels ils ont encore accès, BACUDA a entrepris des activités d'information et de renforcement des capacités en faveur des filles-mères et des veuves qui au sein de leur communauté sont les plus vulnérables. Par des réunions de groupes et des messages diffusés sur la Radio Nkuli MaKeli, les jeunes-filles et veuves Bagyeli de 05 villages ont été informées de la nécessité de pratiquer elles-mêmes l'agriculture de subsistance afin de pouvoir nourrir leurs familles ; l'agriculture servant également de moyen de sécuriser le foncier par la présence des cultures.
Des champs-écoles ont été créés de manière participative dans les villages pour inciter les bénéficiaires à pratiquer l'agriculture, avec un accent sur l'abandon de la pratique du brulis (émettrice de gaz a effet de serre), la rotation de cultures sur une même parcelle, l'accompagnement des bénéficiaires à la création de parcelles de cultures individuelles. Avec une initiation à la production en pépinière de plants sources de produits forestiers non-ligneux et d'espèces ligneuses fertilisantes, les bénéficiaires ont associé les plants aux parcelles agricoles ; ce qui a permis de vulgariser des pratiques agroécologiques (rotation des cultures, culture avec engrais verts, agroforesterie, exploitation des matières résiduelles, réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires, etc.).
Pour éviter la perte des connaissances traditionnelles, des animateurs endogènes ont été formés en documentation des savoirs traditionnels et la production d'une brochure sur la pharmacopée des Bagyéli et leurs savoirs.
Avec l'appui de la Commission des Droits de l'Homme et des Libertés et le Ministère des affaires sociales, il a été organisé à l'occasion de Journée Internationale des Peuples Autochtones une journée de sensibilisation sur les droits des peuples autochtones. La Commission des Droits de l'Homme et des Libertés accompagne les communautés Bagyeli pour le respect de la dignité du bien-être et des libertés fondamentales.