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« Les objectifs ont été largement atteints ». Etienne Tsasse n'a pas caché sa satisfaction au terme du séminaire de formation/recyclage des acteurs de la chaine pénale et des journalistes et acteurs de la société civile, sur les droits humains en général et sur le droit de la presse en particulier que Journaliste en Afrique pour le développement (JADE) a organisé à Douala du 13 au 16 octobre 2020 à Douala. En témoigne « l'engouement des participants lors des travaux, sur leurs relations avec les forces de l'ordre, sur comment réagir face aux exactions dont ils sont souvent victimes», a constaté le coordonnateur de JADE Cameroun. Au terme de quatre jours de travaux animés par des avocats, journalistes en retrait. Avec le concours de JUDH (Association des juristes pour les droits humains), une association camerounaise de juristes pratiquants, et de Caractères sans frontières, une association française de journalistes. Sur des modules tels que liberté de presse et droits humains, les instruments juridiques encadrant la liberté de la presse, l'éthique et la déontologie du journaliste, la loi sur la cybercriminalité, la loi sur le terrorisme. Mais aussi, l'occasion a été offerte aux journalistes, acteurs de la société civile, avocats et Forces de maintien de l'ordre d'échanger autour de la collaboration qu'ils devraient entretenir sur le terrain de l'exercice de leurs métiers, à l'aune des droits de l'homme. Question de « rapprocher les principaux intervenants impliqués dans la promotion des droits humains... pour rechercher des synergies d'action dans la promotion des droits humains », a-t-on expliqué à JADE Cameroun.
Pour l'organisation, « ce séminaire se justifie par le contexte national marqué par la crise sécuritaire dans les régions du Nord-ouest, du Sud-ouest, et de l'Extrême nord. Des crises marquées par des arrestations, des crimes atroces. Mais aussi la crise sociopolitique de l'heure qui a entraîné des marches », selon Etienne Tsasse. « Et chaque fois que les journalistes se sont rendus sur le terrain de ces crises, ils ont souvent été victimes d'arrestations arbitraires, assimilés à des terroristes, et emprisonnés. Ce climat de tensions, de violations des droits et de la liberté de la presse, nous a poussés à nous demander qu'est-ce qu'on peut faire pour faire bouger les choses. La réponse était que les journalistes qui sont au-devant de la scène soient formés sur leurs propres droits, puis sur les droits humains en général, pour désormais leurs informations puissent être axées sous l‘angle des droits humains », a-t-il justifié.
Pour les organisateurs de ce séminaire de formation, les journalistes, principales cibles des travaux de Douala, devraient pouvoir affiner leurs plumes et s'engager davantage sur le terrain de la défense et la promotion de droits de l'homme à travers une production journalistique dense en termes de quantité et de qualité.
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