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Le Ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, a présidé ce jeudi 17 octobre 2024 une réunion de concertation avec les représentants de l'Association Nationale des Producteurs de Cacao et Café et les présidents des Coopératives de Producteurs de Cacao. Cette rencontre visait à évaluer le début de la campagne cacaoyère 2024-2025 et à discuter des défis et opportunités du secteur.
Le Ministre a souligné les progrès remarquables réalisés depuis la campagne précédente. « 𝘗𝘢𝘳 𝘳𝘢𝘱𝘱𝘰𝘳𝘵 à 𝘭𝘢 𝘮ê𝘮𝘦 𝘱é𝘳𝘪𝘰𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘯𝘯é𝘦 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪è𝘳𝘦, 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘪𝘹 𝘰𝘯𝘵 é𝘵é 𝘮𝘶𝘭𝘵𝘪𝘱𝘭𝘪é𝘴 𝘱𝘢𝘳 𝘥𝘦𝘶𝘹. 𝘊𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘤𝘰𝘯𝘧𝘪𝘳𝘮𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘰𝘱𝘰𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘶𝘴 à 𝘔𝘷𝘦𝘯𝘨𝘶𝘦 𝘭𝘦 8 𝘢𝘰û𝘵 2024, à 𝘴𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘢𝘮𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦 2024/2025 𝘴𝘦𝘳𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯 𝘭𝘢𝘣𝘦𝘭 𝘥'𝘦𝘹𝘤𝘦𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯 », a-t-il relevé. En effet, le prix moyen du kilogramme de cacao bord-champ à la date de référence du 17 octobre 2024 atteint la barre de 3500 à 3650 FCFA, contre 1800 FCFA l'année dernière à la même date, soit le double des prix pratiqués dans d'autres pays producteurs.
Cette performance exceptionnelle est le fruit des efforts conjoints des producteurs, des pouvoirs publics et des organisations faîtières pour faire du cacao camerounais un produit d'excellence en structurant sa commercialisation. Le Ministre a appelé à poursuivre sur cette lancée : « 𝘎𝘳â𝘤𝘦 à 𝘭𝘢 𝘥𝘪𝘴𝘤𝘪𝘱𝘭𝘪𝘯𝘦, 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘯𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘵𝘳è𝘴 𝘩𝘢𝘶𝘵 𝘦𝘵 𝘫𝘦 𝘴𝘶𝘪𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘷𝘢𝘪𝘯𝘤𝘶 𝘲𝘶𝘦 𝘥'𝘪𝘤𝘪 𝘭𝘢 𝘧𝘪𝘯 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘢𝘮𝘱𝘢𝘨𝘯𝘦, 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘪𝘳𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘯𝘤𝘰𝘳𝘦 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘩𝘢𝘶𝘵, à 𝘭𝘢 𝘤𝘰𝘯𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴é𝘷é𝘳𝘦𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭'𝘦𝘧𝘧𝘰𝘳𝘵 𝘦𝘵 𝘭𝘢 𝘳𝘪𝘨𝘶𝘦𝘶𝘳 𝘦𝘯 𝘮𝘢𝘵𝘪è𝘳𝘦 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘢𝘭𝘪𝘵é 𝘦𝘵 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘦𝘴𝘱𝘳𝘪𝘵 𝘥𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘦𝘯𝘢𝘳𝘪𝘢𝘵 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘧 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘥𝘪𝘢𝘭𝘰𝘨𝘶𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘮𝘢𝘯𝘦𝘯𝘵 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭𝘦𝘴 𝘦𝘹𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘵𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘦𝘵 𝘭'𝘪𝘯𝘥𝘶𝘴𝘵𝘳𝘪𝘦, 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘤𝘩𝘢𝘲𝘶𝘦 𝘧𝘰𝘪𝘴 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘯𝘴𝘦𝘯𝘴𝘶𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘫𝘶𝘴𝘵𝘦 𝘱𝘳𝘪𝘹, 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯 𝘢𝘧𝘧𝘳𝘰𝘯𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘴𝘵é𝘳𝘪𝘭𝘦 𝘦𝘵 𝘪𝘮𝘱𝘳𝘰𝘥𝘶𝘤𝘵𝘪𝘧 𝘥𝘦𝘴 𝘶𝘯s envers 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴 ». Le membre du Gouvernement a ensuite insisté sur cet impératif de dialogue et la concertation permanente qui doivent régner au sein de la filière, dans une totale transparence entre les différents maillons de la chaîne de valeur qui ne doivent en aucune circonstance perdre de vue qu'ils sont non pas des adversaires, mais des partenaires ayant pour objectif commun, conformément aux directives du Gouvernement, la règle intangible et non négociable de la profitabilité partagée d'un bout à l'autre de la chaîne.
En termes de perspectives, le Ministre a indiqué que le Gouvernement allait poursuivre les efforts déjà entrepris et porteurs de fruits visant à favoriser la commercialisation du cacao en circuit court, c'est-à-dire dans une mise en relation directe des coopératives avec l'industrie, notamment pour le cacao d'excellence, synonyme par conséquent, comme cela se pratique déjà, de prix nettement plus élevés au profit des coopératives bénéficiaires. Le Ministre a révélé que des discussions sont en cours dans ce sens avec l'industrie, par l'entremise du Gouvernement, qui devraient se traduire dans les prochains jours par le séjour au Cameroun de certains chocolatiers de renom et la visite des coopératives pour jauger le niveau de qualité des produits.
Réagissant à ces propos du Ministre, le président de l'Association nationale des producteurs de cacao et café et les autres présidents des coopératives présents ont d'abord remercié le Ministre pour l'initiative de cette réunion salutaire qui devrait se traduire par une relance des opérations d'achat de cacao sur le terrain et un dialogue mieux structuré avec les acheteurs, sur la base des données objectives du marché et une rémunération conséquente des producteurs, en toute transparence.
A l'unanimité, ils ont estimé que le niveau record des prix actuels, jamais connu nulle part ailleurs, est à inscrire à l'actif de la politique menée par le Chef de l'État, 𝗦.𝗘 𝗣𝗮𝘂𝗹 𝗕𝗶𝘆𝗮, en faveur des producteurs de cacao qui en tirent aujourd'hui les dividendes, au-delà de toute espérance. Ils ont par conséquent décidé d'adresser une Motion de gratitude et de reconnaissance au Chef de l'État qui a placé le producteur camerounais au sommet du monde.
La réunion s'est terminée par une autre note d'espoir, avec l'annonce par le Ministre du Commerce de la décision prise ce même jour par le Conseil européen, à la suite de la Commission européenne, le 2 octobre 2024, de différer d'un an l'application du Règlement européen sur la déforestation. Pour le Ministre en effet, cette décision du Conseil européen va avoir pour impact un nouveau rebond des prix sur le marché, dont il n'exclut pas qu'ils atteignent d'ici le mois de décembre 2024-janvier 2025, de nouveaux sommets historiques. Les producteurs, en premier, en seront forcément gratifiés, après une année 2023 tout aussi exceptionnelle.
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